Aaaaaaaaahh, la petite blouse sage à col claudine !

Le nom vient d’un photo de Colette, la fameuse auteure de la série Claudine (Claudine à l’école, à Paris, en ménage…).

Sur cette photo, Colette est habillée en écolière, avec un col rond, comme son héroïne dans Claudine à l’école, pour illustrer la première de couverture du bouquin. Le nom est resté.

Je ne sais toujours pas si on peut encore porter cette pièce ultra vintage une fois que la trentaine est passée (pas passée depuis longtemps, mais bon quand même…). Tant pis, il m’en fallait une.

Même tissu en coton et même numéro de Fait-main que pour cette robe, présentée à la fin d’un message qui cause du noir dans la mode…

Taille 36 sans les marges de couture : mesures parfaites pour mon 36 du commerce. La blouse est légèrement ajustée et toujours confortable.

Le col est en coton et soie, tissu parfait déniché, dans un moment de grâce, dans le fouillis de l’Entrepôt montpelliérain. Si c’était à refaire, je n’aurais pas entoilé le col, je l’aurais triplé avec une autre tissu pour opacifier le tout sans rigidifier de trop.

 Le col claudine revient tout au long du XXe siècle, porté par Audrey Hepburn notamment, avec son célèbre chemisier rouge à col arrondi.

Dans les années 1960, il permet de décaler les vêtements en expriment un mélange innocence/libération du corps.

En 2012, on n’a vu que lui. Un article de la blogosphère titre tout de même sur sa fin probable. Aurais-je un col de retard ?

La rue ce printemps le dira.

Peut-on habiller les enfants en noir ?

La maison Rykiel (encore ?! et oui on est fan), depuis la création de la ligne enfant (en 1983 par Nathalie Rykiel) répond : oui

Sonia Rikyiel enfant

Jean-Paul Gauthier (après ses errements dans des publicités américaines) répond idem

Carreaux, damiers, rayures… tout à la fois pour la collection Gaulthier Junior automne-hiver 2010-2011 à retrouver ici.

Zélie Décousue, collection automne hiver 2012-2013, disponible sur demande, réitère dans la même veine

Modèle du short Marchegg de C’est Dimanche, taille trois ans, déjà réalisé en version été ici.

Réalisé en velours noir rehaussé de liberty babycord Lou Lou Isabel en biais pour ourler les poches devant.

Le velours noir est à la mode dès 1886 dans les costumes « à la petit lord », pour les garçons, lors de cérémonies…

Costume style romantique porté par un petit page en 1896 au Québec, vu ici.

… jusqu’à aujourd’hui ! (Enfin j’espère)

Quand au liberty… il se suffit à lui-même !

Pour terminer, petit détour par la mode adulte avec du noir, encore du noir, mais à pois (pour le webzine folie vintage, « les pois sont toujours à la mode. »)

Il est enfin temps de montrer une robe réalisée à la fin de l’été 2012, montrant bien l’universalité du noir, le noir qui traverse le temps et les époques (du moins, depuis que l’on sait en faire une teinture pas trop chère, depuis le XIXe siècle pour le mieux…)

Tissu américain à pois en coton déniché et mis dans mon panier (avec force cris de joie) chez Toto le printemps dernier.

Robe A du Fait-main numéro 365 de juin 2012. Taille 36 (d’après les mesures du magazine, pour une taille 34 du commerce) bien trop grande (comme d’habitude avec ce magazine, qui taille environ deux tailles trop grand) puisque j’ai du enlever au moins 10 cm de tissu de chaque côté de la fermeture éclair au dos.

 

Délicieusement vintage, le noir, ou savamment réinterprété ?

Le wax est de retour, c’est Joline qui l’a dit !

Comme je viens de revoir les deux premières saisons de Sex and the City (oui, ça commence à dater, je sais, la mode de la saison 1 date du siècle dernier…) je voudrais revenir sur une des phrases d’antologie de la saison 2 :

« La mode, c’est comme la politique, c’est l’art de recycler les idées avec élégance »

La marinière est cycliquement à la mode depuis deux siècles. Jean-Paul Gauthier n’a rien inventé, il a recyclé avec grâce le costume de marin qui est un succès de la mode enfantine depuis la fin du XIXe siècle.

à g. : Garçonnets en costumes marins en maille, début XXe siècle sur Flickr
à dr. : Robe pour fillette de 8 à 10 ans, Le Petit Echo de la Mode, 1928. Les petites main, histoire de la mode enfantine, entre autres.

En ce qui concerne le wax, je reste partagée quand à l’origine du recyclage (un blog qui en parle ici).

Du wax chez Simonetta Ravizza en 2012

Idem pour le modèle : la première jupe taille haute qui m’a fait de l’œil dans la rue date de … 2006 ! C’est tout l’esprit de la « mode » : à force d’en voir, on finit par aimer. Comme la couleur jaune moutarde, ici et là. D’abord peu ragoutante pour la plupart des modeuses, la couleur est devenu un basique de l’hiver 2011.

En 2012, on parle moins de jupe taille haute (qui a fait, je le rappelle, un retour remarqué dès 2008) ; ce serait plutôt le pantalon à taille haute (d’après tendance mode). Mais bon… il me faut du temps pour coudre quelque chose !

 Voici donc la jupe taille haute en wax, mix de tendance automne 2012 spécial Zélie Décousue Il s’agit du patron pochette Burda numéro 7215

Tissu wax de chez Tissu choc (attention, la laize est en 115 cm !)

Absolument ravie du résultat  !